Le Destin de l’humanité – Partie 2 –

          Est-ce que vous vous êtes un jour demandé comment l’humanité à réussit à échapper à toutes les catastrophes qui auraient pu frapper leur planète ? C’est un secret bien gardé par DestinyCorp dans l’une des chambre forte les plus sécurisées …

          Cette nuit était froide mais dégagée, aucun éclairage ne venait camoufler les étoiles.
          D’autant que je m’en souvienne, ces points lumineux dans le ciel me fascinent. J’ai toujours voulu savoir ce qu’il se passait là-bas, à des millions de kilomètres. On me répétait sans cesse que c’est le genre de passion qui disparaitrait avec l’enfance. Mais me voilà, à 27 ans, toujours aussi heureuse d’avoir la chance d’être témoin de ce spectacle incroyable. Depuis mon balcon, c’est devenu un rituel pour moi.
          Même si je n’ai jamais cessé observer la Voie lactée, je n’ai jamais été douée en physique. Et puis je n’ai jamais voulu en faire mon travail. Mais, après une journée de boulot stressante et inintéressante, regarder les étoiles c’est mon moment à moi. J’en suis tellement folle que cela fait 10 ans que le télescope que l’on m’a offert pour mon anniversaire me tient compagnie presque chaque soir.
          Je pense que me plonger dans la contemplation de ce spectacle, pourtant quasiment immuable d’une journée à une autre, c’est un instant sacré. Celui où je me vide l’esprit, les quelques rares occasions où je suis toujours seule. Et ça me fait un bien fou !

          Mais ce que j’aime encore plus que regarder les étoiles ? C’est les prendre en photo à travers mon télescope. Chaque nuit, je contemple mes constellations préférées et je les immortalise. Ou bien lorsque je découvre un astre que je n’avais jamais aperçu auparavant. Et bien sûr, je ne manquerais jamais évènement stellaire, mon téléphone rivé à ma lentille !
          Parfois, quand l’après-midi au travail s’éternise et que je n’en peux plus, je me replonge dans mes albums photos. C’est fou à quel point ça me permet de me relaxer. Un peu comme si d’un coup je me trouvais à nouveau sur mon balcon à observer les étoiles scintiller pour moi.

          Et ce jour-là, croyez-moi, la journée n’en finissait pas : entre mon manager qui ne bougeait pas et le marketing qui me harcelait pour avoir les informations qu’ils voulaient — qu’est-ce que j’y peux, moi, si la cliente ne me les a pas envoyées ? —, j’en avais besoin.
          Je suis allée m’enfermer dans les toilettes le temps de décompresser. Par habitude, je faisais défiler mes photos et d’un coup, elles me transportaient ailleurs. Je commençais à me détendre et à me perdre dans mes rêveries. Alors que je regardais les étoiles de la constellation du lion qui venait tout juste de poindre son nez dans notre ciel, mon cœur s’est mis à battre la chamade : d’une image à l’autre, un objet céleste était passé de quasi imperceptible à « un peu brillant » (selon ma propre échelle). Ce genre de choses n’arrive pas normalement, ou en tout cas pas en l’espace d’un mois. Pour autant, avec une photo prise presque tous les jours, il n’y avait aucun doute possible. Je n’avais vu ce point sur aucune des cartes que je connaissais. Peut-être que j’avais découvert une nouvelle étoile ? Je devais m’efforcer de me calmer, finir ma journée et vérifier ça une fois rentrée à la maison. Ça n’était pas Mars, j’en étais certaine, mais ça aurait très bien pu être un défaut de la lentille de mon télescope.
          Alors que je sortais des toilettes, mes mains tremblaient. Dans le miroir face à moi, je pouvais lire l’excitation sur mon visage, l’impatience d’en savoir plus. Cette journée ne s’avèrerait peut-être pas aussi mauvaise qu’elle devait l’être.

          Le soir même, après avoir vérifié plusieurs fois à travers mon télescope, je me suis rendu compte sur internet que je n’étais pas la seule à avoir découvert ce nouveau point lumineux. Certains, avec des outils bien plus performants que le mien, l’avaient déjà repéré depuis bien plus longtemps. Mais pourquoi personne n’en parlait à part ces sites étranges de théories du complot ? Certains évoquaient un astéroïde qui se dirigerait droit vers la Terre. Mais si c’était le cas, les agences spatiales l’auraient localisé. Et pourtant, ni leurs sites internet, ni la presse spécialisée ne communiquaient dessus.
          Comme si tout le monde était au courant, mais n’en parlait pas. Ou bien comme si tous ceux qui en discutaient étaient traités comme des illuminés. Je ne savais plus quoi en penser.

*****************

          Quelques secondes plus tôt, je marchais dans le hangar de Destiny&Co et l’instant d’après j’étais propulsé en plein milieu d’une rue et une voiture me klaxonnait en me frôlant. Alors que le conducteur me hurlait des obscénités, moi, j’essayais de reprendre mes esprits et de comprendre où j’étais et comment j’allais m’en sortir. Je me suis assis sur le banc le plus proche, car je sentais bien que mes jambes ne me porteraient plus très longtemps.
          J’étais complètement secoué, je n’avais aucune idée d’où j’étais, qui je devais rencontrer. Et pire que tout, personne ne savait exactement ce que je devais faire pour sauver l’humanité. Comment les choses pouvaient-elles être pires ?
          Je suis resté de très longues minutes à fixer le ballet des voitures, en essayant de me donner la force de me lever pour commencer ma mission. Il s’est écoulé plus d’une demi-heure, mais pour autant je ne bougeais pas d’un pouce.

          « Allez, Julien, ça va aller ! » m’étais-je répété plusieurs fois, dans le vain espoir de m’encourager.

           Mes mains tremblaient encore, je savais que je ne pouvais plus tenir sur mes jambes. Après avoir expiré un bon coup, je m’étais enfin décidé à ouvrir la mallette que l’on m’avait jetée dans les bras avant mon départ. Je n’avais aucune idée de ce que je trouverais à l’intérieur. Au fond, cela me terrifiait peut-être plus que la tâche qui m’attendait.
          J’espérais y dénicher les réponses à toutes mes questions, de réelles indications sur la prochaine étape. Tous mes espoirs reposaient sur cet attaché-case extrêmement banal. Et même si je savais que j’avais tort d’en escompter autant, qui n’en aurait pas fait de même ?

          Lorsque je l’ai ouverte, toute la pression en moi chuta d’un coup : J’étais perdu, et la Terre entière avec moi. Elle était presque vide. Il n’y avait dedans que deux morceaux de papier.
          Le premier était si petit que j’aurais pu le louper. Déchiré du coin d’une page et à moitié chiffonné, il indiquait un numéro de téléphone. J’ai supposé que c’était celui de mon contact sur le terrain, mais je ne pourrais en avoir le cœur net qu’après l’avoir composé.
          Le second était également un morceau de feuille déchiquetée. Dessus, une liste de plus de trente évènements potentiels était griffonnée à la va-vite. Ça allait du tsunami, à l’attaque par une puissance extraterrestre. Comment allais-je pouvoir savoir lequel correspondait à ma situation ? De toute évidence, personne n’avait vraiment pris la peine de préparer ma mission. J’avais été envoyé au casse-pipe.

          C’est alors que j’ai réalisé à quel point j’étais désespéré. Je sentais que je ne pourrais plus jamais rentrer chez moi. Le temps d’un instant, je me suis laissé aller parce que je ne pouvais plus me retenir.

          Des larmes coulaient le long de mes joues lorsqu’une main se posa sur mon épaule.

****************

          Depuis que j’avais découvert cet astéroïde, je trainais sur des forums complotistes pour tenter d’en savoir un peu plus sur ce que d’autres personnes avaient constaté. Mais pour être honnête, cela ne m’amenait nulle part.
          J’avais nettoyé la lentille de mon télescope, j’ai même essayé avec celui d’une amie : ce point lumineux brillait toujours au même endroit, de plus en plus flamboyant. Et le fait même que l’intensité de ce corps augmentait montrait bien qu’il se rapprochait de la Terre. Peut-être qu’il n’orbitait pas de manière inquiétante, mais d’après ce que j’avais pu observer sur des clichés trouvés sur internet, il n’y avait quasiment aucune déviation sur sa trajectoire depuis quelques mois.

          Sans comprendre pourquoi personne n’en parlait vraiment, j’ai décidé de prendre contact avec l’Agence Spatiale Européenne. L’ESA, c’était bien les seuls à pouvoir me répondre clairement. J’ai rédigé un e-mail construit, avec des photos, pour essayer de ne pas passer pour l’une de ces folles qui pense que c’est en réalité un vaisseau extraterrestre qui se dirige droit sur nous. J’ai fait de mon mieux pour ne pas avoir l’air trop emballée par cette nouvelle non plus, sinon j’allais basculer de l’autre côté des illuminés. Mais mon cœur battait la chamade lorsque j’ai cliqué sur le bouton envoyer. Et s’ils ne l’avaient pas remarqué et que je leur confiais une information capitale ?

          « Nous verrons bien. » me suis-je dite pour me calmer, alors que j’étais certaine d’obtenir une réponse rapide.

          Au fond de moi, j’espérais que ce point lumineux serait un tournant dans ma vie. Qu’il allait m’amener une sensation d’importance que je n’avais jamais ressentie jusque-là !

***********

          Je me suis retourné vivement, m’interrogeant sur ce qu’un inconnu me voulait. L’homme en face de moi portait des lunettes de soleil, un chapeau à longs bords et un interminable imperméable qui lui arrivait presque à la cheville. Comparé à toutes les personnes que j’avais aperçues le temps où j’étais cloué sur mon banc, il avait l’air sacrément loufoque et n’avoir rien comprit à la mode de cette époque.

          – « Julien ? » demanda l’inconnu.

          J’ai hoché la tête, bouche bée. J’avais étudié l’histoire de la terre de fond en comble pour décrocher ce boulot d’assistant-analyste, et de ce je savais, les humains ne possédaient pas de capacité télépathique. Ou alors seulement une infime minorité.
          Mes mains ne cessaient de trembler, mais j’ai essuyé mon visage pour faire face à cet étranger. Quelque chose chez cet homme me donnait l’impression que tout n’était pas perdu, finalement.

          – « Je suis l’agent de liaison envoyé par… Tu sais qui. » marmonna-t-il non sans avoir jeté un coup d’œil suspect autour de lui.

          – « Oh merci ! Je n’avais pas encore découvert comment vous trouver. J’ai vraiment cru que j’allais mourir ici, sans pouvoir empêcher le cataclysme de se produire. » M’écriais-je, le voyant presque comme mon sauveur.

          L’inconnu lui fit de gros yeux.

          – « Tu ne peux pas dire ce genre de choses en pleine rue. »

          Il scruta ce qui l’entourait pour s’assurer que personne n’avait entendu notre conversation. Il me prit par le bras pour m’emmener dans une rue moins fréquentée aussitôt qu’il eut fini son inspection visuelle.

          – « Écoutes gamin, notre mission ici est top secrète. Tu ne peux pas hurler en pleine rue qu’une catastrophe est sur le point de se produire. Nous devons agir discrètement. »

          Il avait déjà l’air agacé par ma présence. Je le comprenais bien, il ne s’attendait certainement pas être forcé de former un novice pour une mission aussi critique.
          J’ai baissé les yeux en soufflant une excuse. Je n’avais pas la moindre idée dont la manière les missions se déroulaient, et je tenais à ne pas commettre d’impairs avec mon nouveau guide. J’en avais déjà assez fait avec le précédent.

          – « Je vais t’emmener dans mon repère pour t’expliquer les bases, mais c’est tout. Je ne suis pas là pour te former. Et si vraiment tu as besoin d’un coup de main, je viendrai t’aider. Mais cette mission, c’est la tienne. Moi je me suis retrouvé embarqué dedans contre mon gré. Donc tu vas devoir te débrouiller. »

          Le ton sec de l’agent ne fit qu’accroitre mon anxiété. C’était déjà fichu pour mon guide apparemment.
          J’allais être livré à moi-même, pour faire en sorte de déjouer la calamité qui devrait s’abattre sur cette zone spacio-temporelle. Et dire que je n’imaginais pas que ma journée puisse être pire.

******************

          J’ai guetté des semaines et des semaines sans une seule réponse. Je ne comptais même plus. On était déjà fin mars et je désespérais de recevoir un message après un mois et demi d’attente.

          En revanche, le point lumineux, lui, ne disparaissait pas. Bien au contraire, il se voyait maintenant quasiment à l’œil nu, ce qui voulait dire qu’il continuait à se rapprocher, toujours sans dévier depuis la première fois que je l’avais observé.
          Peu à peu, la conviction d’avoir réalisé quelque chose d’important se transformait en une pesante envie que tout cela ne soit, en somme, rien. Car si Perseids53 avait raison, alors il ne restait plus tant de temps que ça avant que cet astéroïde n’entre dans l’atmosphère de la Terre. Peut-être six mois tout au plus. Pire que tout, je ne pourrais plus surveiller l’avancée de cette bille de lumière vers nous dès septembre. L’idée même de la perdre de vue me glaçait le sang.

          Les conséquences pourraient s’avérer désastreuses s’il continuait sa course trop près de la Terre. Avec mes connaissances et mon matériel, j’étais incapable de déterminer la taille de ce que j’observais. Mais il je pouvais affirmer que ça n’était pas un minuscule astéroïde, si je le comparais aux images des précédents qui s’étaient autant approchés de la Terre.
          Si un objet de cette taille s’écrasait sur notre planète, c’était la fin du monde assurée. Un nuage de poussière recouvrirait la zone de la chute à des kilomètres, le cratère serait incroyablement profond et pourrait raser une région toute entière. Si jamais il explosait dans l’atmosphère, alors on pourrait espérer que les fragments soient suffisamment petits pour ne pas provoquer de catastrophes majeures, mais malgré tous les morceaux pourraient atteindre plusieurs dizaines de centimètres. Et quelques dizaines de centimètres lancés à cette vitesse, cela fait des dégâts terribles.
          Rien que de penser aux possibilités, j’étais submergée d’anxiété. Je n’avais aucun pouvoir et je ne pouvais rien faire d’autre qu’attendre. Mais comment pouvais-je poireauter en sachant le danger qui nous arrivait dessus ? Pire, si nous voulions avoir une chance de l’arrêter, c’est maintenant qu’il fallait agir ! Sinon, jamais un satellite n’aurait le temps de l’atteindre pour le stopper.

          J’étais encore restée debout trop longtemps hier alors je courais pour rattraper mon retard pour le travail. Depuis que j’avais découvert l’existence de cette potentielle météorite, je passais mes nuits à observer le ciel ou bien à en discuter avec d’autres passionnés avertis. Quelque part, cela me rassurait.
          Je n’ai rien vu arriver quand une voiture noire aux vitres teintées s’est brusquement arrêtée devant moi alors que je m’apprêtais à traverser. Si j’avais fait plus attention, je l’aurais peut-être remarquée étant donné qu’elle me suivait depuis 5 minutes. Mais j’étais bien trop absorbée dans mes pensées, je me suis retrouvée empoignée et mise de force dans cette voiture qui démarra en trombes tandis que je me trouvais à peine dedans.

          Qu’est-ce qu’il se passait ? Je n’en avais aucune idée. Je me débattais même si j’avais conscience que maintenant que le véhicule était parti, je n’avais aucune chance d’en sortir avant que nous soyons arrivés à destination.

          — « Calmez-vous mademoiselle. » commença une voix.

          J’ai arrêté de gesticuler pour scruter ce qu’il y avait autour de moi et chercher une issue. Dans cette voiture, je n’étais bien évidemment pas seule. J’étais entourée de trois hommes en costumes, en plus du chauffeur. Ils portaient tous des lunettes de soleil et ce qui ressemblait un écouteur dans une seule oreille.
          Tous avaient l’air très calmes. Mais l’un d’entre eux, celui qui venait de parler je suppose, commençait à s’agacer de mes mouvements dans tous les sens.
          Les trois hommes étaient assis sur deux banquettes face à face et moi j’étais collée à l’un d’eux, le long de la porte.

          À quoi est-ce que cela rimait ? J’avais vraiment l’impression d’être dans un scénario de film d’espion très cliché.

          – « Que me voulez-vous ? » ai-je fini par demander, de plus en plus inquiète.

          — « D’après nos renseignements, vous possédez des informations cruciales pour la sécurité du pays. » répondit calmement l’un d’entre eux.

          Moi, je détenais des informations qui pourraient impacter la sûreté nationale ? Je n’en croyais pas un mot.

          Alors que j’essayais d’en savoir plus, aucun d’eux ne daignait réagir et ne rétorquait que « ceci est confidentiel » ou bien « nous ne pouvons pas vous en dire plus ».

          Le trajet sembla durer une éternité en compagnie de ces armoires à glace qui ne laissaient rien échapper. Plus les minutes défilaient, plus j’avais peur de ce qui m’attendait. Peut-être n’aurais-je jamais dû envoyer ce message à propos de l’astéroïde ? Et si tout cela n’était que dans le but de me passer sous silence ?
          La voiture se gara et l’un des hommes s’empara de mon sac à main pour y prendre mon téléphone portable.

          — « Vous n’aurez pas besoin de ça. » dit-il avant même que j’aie eu le temps d’ouvrir la bouche. « Il vous sera restitué à votre sortie, ne vous en faites pas. »

          Alors qu’on me poussait hors du véhicule sans que je ne puisse protester, le bâtiment de la défense se dressait devant moi. Hautes et imposantes, ces fenêtres recouvrant la façade ne donnaient pas une si grande impression de sécurité. Mais il était évident que le premier venu ne pourrait pas les briser pour s’introduire à l’intérieur.
          Rapidement, je me trouvais dans le hall de cet immeuble hi-tech. J’ai dû franchir un portique de sécurité du même genre que les scanners intégraux que l’on voit parfois aux aéroports. On m’a tendu un badge à mettre autour du cou. Et alors qu’on me poussait déjà vers une porte latérale, je m’étonnais de n’y découvrir personne, à croire que le bâtiment était désert. Et puis pourquoi continuaient-ils sans cesse à me brusquer, comme si nous n’avions pas une minute à perdre ? Rien de tout ce que je voyais n’avait de sens, et j’étais de plus en plus dépassée. Mais au moins, je supposais que je n’allais pas mourir. Sinon, pourquoi m’aurait-on donné un badge ?

          Les hommes en costumes me guidèrent dans un méandre de passages qui ressemblaient à s’y méprendre à des couloirs de bureau tout ce qu’il y avait de plus banal. Après quoi, nous sommes arrivés à un ascenseur.
Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je me suis rendu compte que nous ne montions pas, mais qu’au contraire nous descendions !

          J’en ai profité pour reprendre un peu mes esprits, et notamment jeter un coup d’œil à ce que disait mon badge : « Gaëlle Laxis, Experte ». Experte ? Vraiment ? Le fil de mes pensées a été interrompu net par les portes de l’ascenseur qui s’ouvraient.
          À en croire l’écran de l’ascenseur, nous nous sommes arrêtés au -7. Ça me paraissait incroyablement bas. Pourquoi avoir creusé si profond ? Est-ce qu’ils m’emmenaient vers une salle d’interrogatoires ? Non, impossible : mon badge disait « Experte », ça n’aurait pas de sens.
          En sortant de l’ascenseur, je me tenais dans un long couloir avec un toit en verre. On pouvait y voir couler la Seine. J’étais subjuguée par ce spectacle, jamais je n’aurais cru voir cela de mes propres yeux. Au travers du flux de l’eau, on pouvait deviner le soleil briller dans le ciel. C’était à la fois angoissant, de se retrouver sous toute cette eau sans aucune échappatoire, et à la fois le mouvement paisible du fleuve me détendait.

          Encore une fois, on me pressa pour que j’avance plus vite et je faisais face à une vaste double porte. L’une des personnes en costume qui étaient avec moi dans la voiture l’ouvrit et se plaça sur le côté pour me laisser entrer en première. Devant moi, dans une immense salle de conférence, une bonne dizaine de personnes débattaient vivement autour d’une grande table ronde.

          — « Mademoiselle Laxis est arrivée. » dit l’homme qui m’avait tenu la porte avant de la refermer en partant.

          D’un coup, il n’y eut plus aucun bruit et toutes les têtes se tournèrent vers moi. Et je ne savais toujours pas ce que je faisais là.


Cette nouvelle vous a plus ? Génial, on se retrouve la semaine prochaine pour la suite !

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La publication a un commentaire

  1. Hugo Dray

    Une deuxième partie que je trouve un peu en dessous de la première mais rien de bien méchant. D’autant que j’aime bien l’introduction du personnage de Gaelle. Il faut que je lise la suite !

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